Quels sont les types de pollution chimique que l’on rencontre dans les sols ?
Une pollution du sol survient quand l’être humain y introduit une source de dommage et de risque immédiat ou différé pour la santé humaine, l’environnement ou les biens matériels. Il peut s’agir de déchets, d’organismes biologiques, d’éléments radioactifs ou de substances chimiques. Concernant les substances chimiques, différentes formes de pollutions sont identifiables selon la nature des substances présentes, la durée de leur émission ou leur répartition géographique dans l’environnement.
Les substances chimiques sont classées par familles en fonction de leur composition (ex. les composés chlorés), de leur structure moléculaire (ex. les composés aromatiques), de leur usage (ex. les solvants) ou de leur association ou non avec l’atome de carbone : les substances organiques ou minérales.
Les substances potentiellement polluantes les plus couramment rencontrées dans les sols sont, pour la famille des substances minérales (également présentes naturellement dans les sols), les métaux comme le plomb, et certains métalloïdes comme l’arsenic ; et pour la famille des substances organiques, les hydrocarbures, les composés chlorés, comme certains solvants...
On parle de pollution accidentelle quand une forte concentration d’une substance polluante se répand rapidement et localement de façon imprévue. C’est le cas pour des hydrocarbures qui s’écoulent sur le sol depuis un camion renversé. Souvent déclarée et maîtrisée rapidement, une pollution accidentelle peut toutefois avoir des conséquences à long terme, par exemple si le polluant s’infiltre dans le sol et rejoint la nappe.
Quand la substance est émise, parfois à très faible débit, mais sur une longue durée, on parle d’une pollution chronique. Cela peut être le cas si une cuve de carburant enterrée présente une légère fuite passée inaperçue ou si de faibles quantités sont répandues fréquemment au moment de son remplissage.
Les pollutions locales proviennent d’une seule source, sont relativement concentrées et localisées dans une zone peu étendue à l’échelle d’un pâté de maison ou d’un quartier.
En revanche quand une substance polluante est émise en très faible quantité sur un très vaste territoire, comme une région entière, on parle de pollution diffuse. La pollution diffuse ne présente pas de trace visible et provient souvent de plusieurs sources parfois difficiles à identifier. Pour les sols, il peut s’agir, par exemple, des retombées atmosphériques des émissions de particules et de vapeurs dues au trafic routier, aux émissions des usines et des chauffages urbains anciens, de certaines activités agricoles ou de certains incendies.
La surveillance, l’évaluation et le diagnostic des pollutions servent à déterminer leurs caractéristiques et leur devenir en fonction des substances présentes, des flux émis, de leur concentration mais aussi de leur étendue dans les milieux impactés. Il est aussi tenu compte de la nature des sols et des eaux souterraines impactés. Quand une stratégie de gestion et de traitement de la pollution doit être mise en place, ces études sont primordiales pour assurer qu’elle est adaptée à la situation.
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